CHANTIER / Table ronde et projection
18h
Table ronde
Les vides
Participant.e.s : Laurence Beaudoin, Nans Bortuzzo, Jean-François Prost et la modératrice Josianne Poirier.
Bar à bières, stand à saucisses et musique.
Projection – côté terrain
À partir de 20h30
Projection – côté rue
DE LAFONTAINE À RACINE, EN PASSANT PAR BOSSÉ ET TALBOT
Artiste : Emmanuel Galland
Présence de l’artiste
Projections supplémentaires les vendredi 9 et samedi 10 août
Table ronde
Les vides
Un chantier évoque généralement une construction matérielle, souvent celle d’un édifice. Les terrains vacants, les friches et les lots non construits suscitent désormais l’intérêt croissant des projets de développement immobilier. Devons-nous systématiquement densifier nos villes existantes, combler et aménager de manière impérative chaque lieu vacant ? Ces espaces, souvent perçus comme un gaspillage ou des pertes, possèdent pourtant une qualité intrinsèque, éphémère et transitionnelle, favorisant un monde exploratoire et ouvert, propice à un processus de co-définition. Comment des formes ouvertes et des espaces inachevés, ainsi que la pratique de l’autoconstruction, peuvent-ils devenir des vecteurs positifs et créatifs pour l’émergence de nouvelles formes « d’architectures » collaboratives intégrant le changement ? Est-il réellement nécessaire d’étendre nos infrastructures plutôt que de chercher à mieux utiliser et partager celles déjà existantes ? Dans un paradoxe frappant, alors que nous nous efforçons de construire plus et toujours plus vite, des milliers d’espaces bâtis demeurent inoccupés, sans usage ou dormants. Lors de cette discussion, nos invités aborderont le sujet sous différents angles : artistiques, sociaux, politiques, environnementaux et législatifs.
Projection
DE LAFONTAINE À RACINE, EN PASSANT PAR BOSSÉ ET TALBOT
Emmanuel Galland
L’artiste présentera, sous la forme d’une projection, une série de photos prises à l’hiver 2008 la nuit à Chicoutimi (Saguenay). Ces images capturent entre autres les enseignes lumineuses qui jalonnent le grand strip principal, l’entrée de ville nommée boulevard Talbot. Souvent mal-aimées par les modernistes pour leur populisme nord-américain, leur langage kitsch et leur symbolisme d’étalement et de laissez-faire urbains, ces enseignes se révèlent pourtant attachantes par leur saveur et leur particularisme locaux. Certaines d’entre elles représentent des petits commerces familiaux, aujourd’hui rarissimes. C’est principalement leur qualité graphique, leur inventivité aux diverses formes et couleurs, ainsi que leur contextualisation qui les rendent singulières et invitent à la réflexion dans un monde uniformisé. C’est dans ce sens que l’artiste y a fantasmé des sculptures d’art public qui peupleraient la ville. Projetées sur le panneau surélevé de la rue Marconi, les enseignes, telles du mobilier urbain, prendront une nouvelle dimension insoupçonnée. Elles entreront en dialogue et en contraste avec une rue bigarrée et en cul-de-sac, abritant des garagistes indépendants, des shoeboxs et des lots non construits, tous menacés par les nouveaux développements.